Notre-Dame de Rancoudray est l'objet du plus ancien pèlerinage de la Basse-Normandie. Le jour de l'Ascension, une procession s'achemine de l'église au monument du Souvenir.
« Un jeune berger avait l'habitude de faire paître ses moutons près d'un ruisseau, dans les coudriers (noisetiers) en bordure de la forêt de la Lande Pourrie. L'un d'eux refusait régulièrement de paître et se dirigeait toujours vers le même buisson ; après avoir mangé et bu à la source voisine, il se couchait et refusait de marcher. Le berger vit un jour une lumière entourer le buisson et le phénomène se répéta jusqu'au jour où, au milieu du buisson lumineux, il trouva une Pietà ou vierge de Pitié, statue de la Vierge soutenant son fils mort. Le prieur de Moutons voulut installer la statue dans son prieuré, mais elle revint dans le buisson miraculeux. On décida de lui construire une chapelle. »
Un lieu de pèlerinages
Vers l'an 1200, la chapelle nommée Notre-Dame-des-Landes est donnée par Guillaume et Rolland Avenel au prieuré de Moutons En 1649, à la demande des religieuses de Moutons, la chapelle Notre-Dame-des-Landes est érigée en église paroissiale. Pendant la Révolution, des prêtres réfractaires assument le culte clandestinement. Ému par l'état de la chapelle, Jean Lelandais (1849-1936), curé de Rancoudray fait édifier une nouvelle église consacrée en 1901 par Mgr Joseph Guérard, évêque de Coutances et Avranches. La statue vénérée, dite Notre-Dame-des-Landes ou Notre-Dame de Rancoudray, est installée à gauche du chœur ; de nombreux miracles lui sont attribués.
Statue vénérée depuis 1160.
L'église de Rancoudray abrite notamment : la Vierge de pitié, dite Notre-Dame-des-Landes ou Notre-Dame de Rancoudray (15 es.), inscrite monument historique. Un tableau représentant saint Stanislas Kostka recevant la communion de la main d'un ange (17e s.) classé monument historique à titre d'objet depuis 1990. Une étole en toile brodée de soie (17e /18e s.), aussi classée. Des fonts baptismaux en granite (17e) qui proviennent de l'ancien prieuré de Moutons ; ils portent l'inscription : Marie / de Bo / 1649 ville qu'il faut lire Marie de Bouillé (prieure de Moutons de 1637 à 1660). Un groupe sculpté représentant l'enfance du Christ.
Des verrières du 20e s. représentant le Sacré Cœur, saint Pierre apôtre, saint Paul, saint Auguste Chapdelaine.
L'église Saint-Clément est un édifice catholique de la Manche situé à Saint-Clément-Rancoudray dans l'ancienne commune de Saint-Clément.
Saint Clément, ou Clément de Rome, auteur de la Lettre aux Corinthiens est reconnu comme le quatrième pape de l'Église catholique au premier siècle ; selon la tradition, il est mort en martyr, précipité dans la mer avec une ancre au cou.
L'église Saint-Clément relève de la paroisse Saint- Évroult centrée à Mortain.
L'église de Saint-Clément fut rattachée à la prébende de la collégiale de Mortain par le comte Robert de Mortain en 1082 au 11e siècle. L'édifice actuel est édifié au 19e siècle (probablement après la séparation (en 1861) de Rancoudray et Saint-Clément).
Elle est restaurée après la Seconde Guerre mondiale sous la direction de l'architecte Escougnou.
Mobilier
L'église Saint-Clément abrite notamment :
une statue de la Vierge à l'Enfant en bois polychrome (18e/19e s.), inscrite monument historique à titre d'objet depuis 1985.
une statue de saint Gilles et son chien (18e s.), en bois polychrome, inscrite depuis 1988
une statue de saint Clément pape avec une ancre de marine (18e s.)
une Vierge à l'Enfant en calcaire (15e s.), restaurée, trouvée sous l'if du cimetière de Saint-Clément, puis retrouvée encore, à demi enterrée, dans le jardin du presbytère
une statue en bois polychrome de saint Hubert (18e s.)
Gabriel Loire réalise des vitraux au plomb pour 29 baies en 1951 et 1952.